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Acra : du Yoruba « akara » : -beignet large, plats et croustillante.

                                                     -baiser sonore plaqué sur la joue.

Aloe vera :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Antilles : viendrait du portugais Ante Ilha (les îles d’en face). Le mot Antillia figure également sur certaines cartes vénitiennes datant du 15 ème siècle, notamment celles d’Andrea Bianco.

 

Anoli : Les Anolis sont des lézards de taille moyenne trouvés aux Antilles. De nombreuses espèces possèdent des setæ sous les doigts, qui leur permet d'être de très bon grimpeurs. Ils présentent une forme allongée, avec une queue atteignant au moins un tiers de la longueur totale. Ils ont une tête allongée, avec un museau généralement assez pointu, et des yeux proéminents. Certains peuvent de plus changer de couleur en fonction de divers paramètres tels que l'humeur, les conditions externes, la période. Les mâles sont dotés d'un fanon gulaire généralement rouge, qu'ils déploient pour impressionner les autres mâles  et pour séduire les femelles.

Awa : du caraïbe « ahouëe » : non catégorique.

 

B

Ba : donner

Banane:

 

 

 

 

 

 

 

 

Béké : Nom utilisé pour désigner les blancs créoles.

Bèlè (ou bélair): nom qui baptise une danse et une  musique  héritée des ancêtres qui vivaient dans les rues cases nègres aux abords des plantations martiniquaises. Au départ, le bèlè n’est qu’un chant, mais par extension, il désignera l’ensemble Chant-Ti-Bwa/Tambour.

Bidïm : altération de « dissime ». Il signifie énorme ou beaucoup : « gro bidïm ». Il peut être utilisé pour refléter le roulement du gros tambour : boh bidïm boh

Biguine : Elle est identifiée comme la valse et la mazurka à une musique  d’influence européenne en milieu urbain. Biguine : Elle est identifiée comme la valse et la mazurka à une musique  d’influence européenne en milieu urbain.

 Danse biguine : le mot recouvre trois danses : la polka créole ou biguine bourgeoise accompagnée du calenda ou du bèlair, la biguine populaire, et la biguine vidé. Elles ont toutes les trois le même nom parce qu’elles sont accompagnées  par les trois mêmes rythmes.

Pour danser la biguine, les couples se tiennent par les hanches ou les épaules et font deux pas glissés à droite, puis deux pas à gauche à peine indiqués d’un déhanchement.

Description d’une biguine dansée à deux temps : Le mouvement se décompose : 3 temps à droite, 3 temps à gauche, la hanche ondule de chaque côté simultanément au mouvement.

Le cavalier, à l ‘aide de la main gauche tient la main droite de sa partenaire, il a le bras droit qui entoure à moitié la taille de sa cavalière, cette main se trouvera posée à plat sous l’omoplate droite de celle-ci. Elle aura la main gauche posée sur l’épaule de son cavalier. Les coudes de part et d’autres devront êtres légerement pliés et se maintenir dans l’axe des épaules.

1er mouvement : se fait vers la droite  et en trois temps.

            1er temps : le cavalier déplace sa jambe droite en demi pointe vers la doite.

            2ème temps : déplacement de la jambe gauche de 15 cm en arrière du talon droit en demi-pointe.

            3ème temps : Pour finir ce premier mouvement, déplacement de la jambe droite vers la droite.

2ème mouvement :

Le deuxième mouvement se fait vers la gauche et en 3 temps.

            1er temps : le cavalier déplace sa jambe gauche en demi-pointe vers la gauche.

            2ème temps : déplacement de la jambe droite de 15 cm en arrière du talon gauche en demi pointe.

            3ème temps : pour finir ce deuxième mouvement, déplacement de la jambe gauche vers la jambe gauche.

Bligidip : onomatopée du galop humain léger.

Blagië : vantard, menteur, qui évente la mèche.

Blo-blo-blo : pas bruyants et martelés.

Bo : un baiser : célèbre dans « ba mwen un ti bo » de la compagnie créole.            

 

C

 

Ça ça ié : qu’est ce que c’est.

Ça ou di : qu’avez-vous dit.

Cabri :

Cabrit – bwa ou cra-cra : grillon géant qui chante la nuit et se tait à l’aube.

Caco : chocolat, cacao.

Calebasse : de calabaza :citrouille : fruit non comestible du calebassier. Sciée en deux et évidée, elle sert de plat pour la nourriture. Les petites calebasses servent à la fabrication des chacha.

 

 

Canne à sucre :

 

 

du caraïbe « kanichi » : plante fournissant le sucre et le rhum. Elle a été introduite  en Guadeloupe en 1644 par les juifs hollandais chassés du Brésil.

L’expression « fenn cann » : fuir à toutes jambes.

 

 

Calalou : en caraïbes calao : potage de feuilles. Soupe épaisse composée de plusieurs espèces de feuilles agrémentées de gombos, de crabe, de morceaux de jambon…

Carambole :   de l’Espagnol « carambola » : fruit acidulé servant à la fabrication de la confiture et le sirop. Il porte aussi le nom de bilimbi.

Brusque rencontre de deux crânes : « nou fai carambol ».

Carbet : maison commune des Caraïbes où se réunissaient les hommes. Case de style Caraïbes entourée de toubana et d’ajoupa.

Carnaval : Le carnaval est une fête très importante en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. Lafcadio Hearn dans son livre « Exquises Martiniquaises » nous  décrit ce que fut le carnaval de St-Pierre : «  De la batterie d’Esnozt le spectacle est intéressant, tout en haut de la rue Peysette, tout en haut des rues escarpées, qui gravissent les Mornes apparaît une lointaine foule aux couleurs éclatantes, la foule des masques aux atours roses, bleus et soufre… (…) , deux cortèges pénètrent dans lagrande rue, ce sont deux grandes Sociétés de danses rivales, les sans-souci et les intrépides, qui composent et qui chantent des chansons du Carnaval. » La musique y joue un rôle vital, avec de grandes parades : les vidés’ ou déboulés, un peu à la manière des écoles de samba brésiliennes. Le carnaval perdait de sa popularité dans les Antilles après la Seconde Guerre mondiale, mais a connu un renouveau avec les nouvelles formations musicales dans les années 1980. Dans chaque île, les festivités sont animées par des chants participatifs

Au début du XXe siècle, les groupes de carnaval défilaient avec des chars, jouant de la musique connue sous le nom de biguine vidé (ou juste vidé). Cette tradition n’est revenue que pendant les années 1980 avec de grands groupes de plus de 50 membres et musiciens incluant cuivres, percussionnistes et danseurs appelés groupes à pied correspondant chacun à un quartier. Courir le vidé est nécessairement participatif, avec un meneur qui chante et le groupe qui lui répond.

L’instrumentation moderne comprend une variété de percussions construites à partir de containers de tous sortes : plastique plumbing, cloche, tanbou débonda , chacha, tibwa et gwoka.

Le Carnaval de la Guadeloupe contient à peu près les mêmes éléments que celui de la Martinique. Les ensembles gwoka traversent l’île en jouant la mizik vidé en incitant les passants à participer. Le carnaval inclut des danses africaines laghia, haut-taille, grage, calenda et bel-air. Les instruments traditionnels sont le chacha, makyé, boula, tanbou chan et tanbou bas.

 

Chiquetaille  de morue : plat de morue dilacérée et arrosée de sauce piquante.

Chouval bwa : veut dire cheval de bois. On dit musique chouval boi. Celle-ci désigne la musique de manège. Pendant les fêtes de communes, les gens venaient faire des tours de manège. Les chevaux et la fabrication du manège était artisanale. Il y avait un orchestre au milieu et quelqu’un qui actionne le manège à la manivelle.. Mr Gemani était un des principaux propriétaires. On retrouve dans cette musique l’origine du tak pi tak pi tak désignant la rythmique du ti-bwa.

Christophine : légume des Antilles.

Collier- chou : collier des Antilles, composé de grains d’or finement ciselés.

Colombo : plat d’origine indienne : ragoût avec de la poudre de colombo (poudre de kari)

Commerce triangulaire : une des routes du commerce triangulaire. En vert, les royaumes européens où s’armaient les navires négriers. En rouge, la zone d’origine des esclaves. En bleu, la zone de destination des esclaves. Le commerce triangulaire fut la base économique du développement des plantations dans les colonies des Amériques, aux Caraïbes comme dans les États sudistes nord-américains. Le chemin des marchands d’esclaves partait des ports atlantiques; ils échangeaient des produits manufacturés contre le bois d’ébène et les revendaient pour les plantations. Les nations principales le pratiquant étaient l’Angleterre, le Portugal, la Hollande, la France.

Coco : fruit du cocotier. Utilisé pour diverses préparations : l’eau de coco, l’enveloppe fibreuse de la coque fournit des brosses dures, la pulpe jeune constitue une crème à manger, la pulpe desséchée sert à la confection d’huile, savon, parfumerie et également à la fabrication de divers mets culinaires.

Congo : appellation du nègre au teint très noir.

Corossol : gros fruit juteux de la famille des anones à épines molles.

 

Créole : - tous les hommes nés dans les colonies.

              -langue formée, stabilisée, développée pendant trois siècle à travers l’archipel des Antilles et la Guyane, entre le milieu du XVII ème siècle (moment où débute la culture de la canne à sucre ) et celui du XX ème siècle.Aux début de la colonisation, avant l’introduction des esclaves, plusieurs dialectes français coexistaient. Les Africains arrivent donc sur un terrain linguistique instable. Eux-mêmes disposent de plusieurs langues. Le créole à base lexicale française dérive donc en premier des dialectes français du nord-ouest. La langue des Caraïbes, les langues d’Afrique de l’Ouest et le tamoul indien ont aussi contribué au créole au niveau lexical. Le langage botanique serait plutôt tiré de l’Amérindien (le gommier, le gayac le courbaril…), l’Africain pour les pratiques magico religieuses (zombi…) et l’indien pour la cuisine (colombo, chèlou…).

Cric-crac : expression rituelle par laquelle le conteur commence son récit et réclame l’attention.

D

 

Dombré : de l’anglais « dum » (muet, non levé et de « bread » pain) : petit pain bouilli cuit dans la sauce d’une préparation de viande ou poisson.

Doudou : chéri, celui qu’on aime.

 

E

 

Esclavage : réduire en esclavage est le fait d’enlever toutes ses libertés à un individu pour en faire une simple force de travail. Les esclaves vivent dans une misère effroyable, soumis à des travaux de force. Ils sont prisonniers de terres inconnues, ils n’ont pas le droit de partir, ils n’ont pas le droit au repos. Ils sont considérés comme des animaux, des bêtes de somme.

Abolition de l’esclavage : 22 mai 1848

F

 

Fruit à pain :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G

 

Gombo : Ketmie comestible. Petit légume vert appelé haricot des Caraïbes.

 

 

 

 

Gonmié :  arbre qui servait à la fabrication des pirogues au temps des Indiens Caraïbes.

Goyave : fruit du goyavier. Se mange en salade ou en dessert.

Groseille : fleur servant à la fabrication de jus ou de sirop.

 

Gwoka : C’est la forme musicale, à base de tambours, constituée d’un ensemble de rythme, de chants et de danses précis.  En principe, on se sert de deux  ou trois KA : deux «Boula et un makche. 

Diverses suggestions pour évoquer l’origine de ce mot :

Jacqueline Cachemire : « Quand les Africains sont arrivés ici, ils apportaient leurs tams-tams, creusés dans les troncs d’arbres particuliers. Leurs tams-tams venant à s’user ils n’ont plus trouvé de bois de même espèce  et se sont rabattus sur les fûts dans lesquelles autrefois, on portait la « viande salée ». La mesure s’appelant « quart », on avait les petits et les gros « quarts », ce qui a donné « gros-ka », que l’on recouvre ici d’une peau de cabri. »

Mais la plus plausible explication reste celle de l’origine africaine.

« Nous avons pris la liberté de transcrire ainsi le terme désignant le tambour « goka » des Antilles (Bélai de la Martinique). En effet, il nous est parvenu que « N’goka » recouvre en dialecte Sango des rives de l’Oubangui, le même instrument et de formes identiques , d’interprétation voisine. Y voyant chance (sic) considérer l’histoire de la traite- que nous nous trouvions là devant un cas peu commun de filiation totale-l’objet, la technique, son nom-nous avons cru devoir nous soumettre à la vérité ancestrale du « gros tambour » des Antilles françaises en orthographiant de la sorte l’héritier si lointain et pourtant si fidèle des vieux tambours « N’goka de l’Afrique Centrale ».

1° Bouko : C’est le nom créole du baril.

2° Poakabrit : C’est une peau de cabri lavée, travaillé et fixé sur l’une des extrémités du tambour. La peau de cabri femelle sera utilisée pour un tambour Makchè à cause de la plus grande sonorité et celle du bouk pour le Boula.

3° Sèk : servent à fixer les peaux. C’est en général deux bouts d’arbres ou lianes de bois de « kenet » (arbre fruitier) mouillés et repliés avec précaution.

4° Zoban : long bout de corde d’environ 3 m de long. Elle sert à fixer. On la passe d’abord à l’intérieur, puis à l’extérieur du bouko qu’on aura auparavant troué et entre les deux sèk.

5°Klé : Pour que la fixation soit solide et afin d’accorder l’instrument, on utilise des petits bouts de bois de 10 à 15 cm, très solides appelés Klé.

Les tambours gwoka (Guadeloupe) et bèlè (Martinique) ont le même rôle.

Il y a une base de sept rythmes:le graj, le tumblak, le menndé, le kaladja, le woulé, le padjanbel et le léwoz.Cependant, deux autres rythmes peuvent être ajoutés à cette liste, le sobo et le takouta (ou takout’).

 

I

 

Iguane :

 

 

 

 

 

K

 

Ka :  particule modo temporelle d’une action au présent.

          Abréviation du tambour gwoka.

Kalinagos : indiens Caraïbes.

Kassav : galette de manioc.

L

Le lambi : le lambi est un invertébré (gastéropode) muni d’un pied musculeux largement réparti dans l’ensemble des eaux de la Caraïbe. Il peuple tout type de fonds situés entre 0 et 100 m.

On utilise sa chair dans des mets culinaires (fricassée de lambis, lambis farcis, boudin créole de lambis…) et son coquillage comme objet de décoration ou instruments de musique utilisés notamment lors du Carnaval.

On coupe le  bout du cône en bas, ce trou forme alors l’embouchure comme sur une trompette. On peut obtenir diverses notes en régulant la pression de l’air et des lèvres ou en insérant la main à l’intérieur du coquillage. Il servait autrefois de communication  entre les différents villages esclaves.

C’est aujourd’hui une espèce menacée. Sa pêche est interdite du 1 er avril au 31 août en Guadeloupe

Limbé : nostalgie, peine d’amour.

 

M

 

Mabouya : (du caraïbe : esprit malfaisant, démon). C'est un lézard de la sous-branche des geckos qui vient d'Afrique et qui aime la chaleur et l'humidité. La différence avec le lézard vert commun (anolis) c'est qu'il est plus arrondi. Et autre différence notable, il est beige avec la queue plus ou moins rayée (sa peau est quasi translucide en fait).

Madras :  tissu venu d’Inde teint au pinceau, à l’aide de poudres végétales. Les femmes qui fabriquent le madras sont appelées «  calendeuses ». 

Mannicou : (du caraïbe) : petit marsupial.

Maquerelle : commère.

Maracas : ce sont des percussions de la famille des idiophones, créés par les Indiens d'Amérique   Centrale Taïno ou Arawak. Ils sont aujourd'hui très répandus dans la musique latine et antillaise    (chacha).Maraca signifie musique (ou faire de la musique) en langue tupi.Constituées de calebasses remplies de graines et emmanchées de courts bâtons, aujourd'hui elles peuvent être en bois ou en plastique. En général, on tient une ou deux maracas dans chaque main. En les secouant de manière rythmique, chacune produit un son d'une hauteur différente. La taille et, par conséquent, le jeu des maracas, varient selon les régions ou pays dans lesquels on trouve ces instruments.

 

Matété : plat composé de riz et de crabe.

Moun : une personne, un enfant.

Mulâtre : = métis : désigne l’individu né d’un père noir et d’une mère blanche, ou d’une mère noire et d’un père blanc ou de deux parents mulâtres. Il est tiré de l’espagnol mulo (mulet).

Mwen : moi

 

P

 

Pétépié : petit verre de rhum sec.

Q

Qimboi : sortilège, maléfice. Mixture pouvant apporter le succès, la guérison ou la mort d’un ennemi.

 

S

Schrubb : punch à base d ‘écorces d’orange et de rhum servi pour Noël.

Swaré : soirée

 

T

 

Tambour : En Martinique, le tambour utilisé est le « bel-air » ; en Guadeloupe, on utilise le tambour « gros-ka ». Le nombre de tambour varie selon les danses. De façon générale, un seul tambour (parfois deux) accompagne les danses martiniquaises tandis qu’en Guadeloupe on retrouve souvent une batterie de cinq. Pour en jouer, le tambourineur couche son tambour sur le sol et s’assoit, pieds nus, sur la partie avant. Il frappe avec ses mains sur la peau du tambour (peau de mouton ou de cabri brossée) en faisant intervenir occasionnellement le bout de son talon pour obtenir la sonorité désirée.

 

Ti –Bwa : tire son origine de la présence sur le sol des Antilles d’esclaves issus de l’ethnie Adja-Ewé, du Congo, Togo et Dahomey (Bénin).Il est confectionné à l’aide de deux branchettes d’arbre ligneux, comme le goyavier, le ti-bom, le caféier séchées au soleil. Ces deux baguettes mesurent entre 15 et 20 cm. On les utilise pour scander le rythme. On les frappe sur la partie arrière d’un tambour « bèlé » ou « gro ka » ou encore sur une tige de bambou posée entre deux chevalets. Ces baguettes scandent les rythmes des danses et chants à pulsations binaire ou ternaire. Le « ti bwa » accompagne presque tous les rythmes traditionnels des Antilles françaises sauf la valse, la haute-taille et la contredanse.

Le rythme du ti- bwa : Il est notamment utilisé dans la musique chouval boi (Dédé Saint-Prix).

Ti moun : enfant

 

V

 

Vaval :  personnage-symbole de Carnaval.

Voum :  (de voucoum) : bagarre générale ; grande confusion.

 

Z

 

Zagalas : cancan, potins du coin.

Zamba : signifie éléphant. Dans les contes, type de sot constamment roulé par compère Lapin.

Zandoli : cf. annoli.

Zannana : ananas.

Zavoca ou Zaboca : avocat.

Zombi : (en Angola : revenant) : esprit malfaisant qui hante les nuits antillaises.

 

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